mercredi, février 23, 2011

Light My Fire.





Ainsi avons nous commencé à découvrir leurs vies. À acquérir des souvenirs communs que nous n’avions pas vécu. Nous avons compris l’emprisonnement que c’est d’être une fille, qui vous oblige sans cesse à réfléchir et à rêver, et fini par vous apprendre à marier les couleurs. Nous avons appris que les filles sont des femmes déguisée. Qu’elles comprennent l’amour et même la mort. Et que notre seule tâche est de produire le bruit de fond qui semble les fasciner. Nous avons appris qu’elles savent tout de nous, et qu’elles nous demeurent insaisissable. -- Virgin Suicides.

Little Monsters.










Piece of me.




« Il est libre Max ! Il est libre Max ! Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler. »




Quelle référence, me direz-vous. Mais c'est celle qui s'apparente le plus à ma vision de la liberté. Chacun y va de son interprétation. Laissez-vous emporter. Volez, haut dans le ciel. De plus en plus haut. Vous la voyez, la liberté ? Vous la touchez, du bout des doigts ? Je crois que moi, oui.



mardi, février 22, 2011

A ton nom.


Tu sais ce que c'est Toi la solitude ? Tu sais ce que c'est ? La solitude, celle du hasard, Tu sais bien la solitude, celle dans laquelle on se noie à petit feu, comme une drogue dans le sang, celle qui vous arrache au néant et qu'on ose appeler la vie, celle qui fait qu'on doit bien couper le cordon, la solitude de l'orphelin qu'on trimbale de foyer en foyer et qui sait plus son nom, celle de celui qu'on appelle gosse de riches et qui passe ses nuits entières à mouiller ses draps parce qu'il a oublié si ses parents étaient morts ou en voyage, celle de Poil de Carotte qui se prend des cailloux à chaque récréation, celle de celle qui, une fois donné l'Infini, se retrouve seule le ventre vide, celle des deux amoureux qui ne le sont plus, celle de ceux que les parents s'échangent de week-end en week-end sur une place de parking, celle du père qui marie sa fille, celle de ceux qui voient leur vie perdue à trop avoir voulu la gagner, et celle de celui à qui on a volé le toit pour offrir la rue. Tu la connais Toi ? Non, Toi Tu fais semblant, non, Toi T'écoutes, plein de Ta foutue sagesse, les pauvres gens comme moi qui, épris d'on se sait quelle nostalgie, Te parlent encore. La solitude c'est cette pute de vie qui vous croise un matin, vous baise toute la nuit, puis vous fait payer le prix du voyage par le retour à la case départ, le néant. Qui a demandé à avoir faim ? Qui a demandé à hurler à l'agonie de jour en jour un peu plus comme un poisson le ventre à l'air ? Personne. Voilà donc un don du ciel ! Tu sais, Toi qui fais construire des églises, des mosquées, des temples... Tu sais, Toi la perfection, Toi le Bien Incarné, Tu pourrais réfléchir parfois. De tout façon Tu comprends rien, T'es nul, j'en ai marre de Te parler tous les jours, Tu T'en fous, pauvre égoïste. Après tant d'années à Te parler du matin au soir, Tu sais toujours pas aligner trois mots. Fais attention ! Un jour je ne serai plus là et Toi Tu seras tout seul. Faudra pas pleurer parce que sans moi T'es rien tu sais. Je le jure, un jour je partirai et quand je partirai, Tu verras la solitude. -- Damien Saez.